Voilà un événement que beaucoup attendaient chaque année : les enchères de York Shin City. Pendant plusieurs jours, les yeux de la pègre du monde entier étaient braqués sur cette ville où les plus grandes richesses et trésors allaient être mis à la vente. En plus de l’organisation principale, des petites salles de vente et autres marchés noirs tournaient à plein régime durant cette courte période, tout comme de nombreux commerces qui restaient ouverts presque jour et nuit. Cela donnait un élan économique supplémentaire certain à la cité. Bien conscient de la nature de l’événement et des personnalités en présence, le gouvernement et la cité n’avait aucun intérêt à tenter quoi que ce soit pour mettre un terme à cet événement annuel... Enfin, c’était le cas les années précédentes. L’affaire Coglione avait particulièrement secoué York Shin, amenant de la tension entre la Mafia et l’Institution. Ainsi, une faible minorité de personnes avaient renoncé à venir cette fois-ci, préférant attendre que les choses se calment et éviter de se retrouver pris au piège sur place dans une situation conflictuelle. D’autres, conscients de ce phénomène, espéraient que cela leur permettrait de remporter plus facilement certaines enchères, y voyant donc une opportunité. Tout ceci montrait bien l’impact qu’avait cette affaire sur tout ce qui touchait au monde de l’ombre. Un contexte particulier pour des ventes aux enchères particulières… Qui ressortiraient avec les lots cette année ?
Ascarvine Ylius Lutherford
Ascarvine marchait sur le trottoir dans le centre-ville, non loin de la célèbre Southernpiece Auction House, dans le quartier reliant le centre commercial Saloma Mall, ainsi que Lipa Station, et l’Hôtel Bayloke. Dans son costume atypique, le maître de cérémonie de la vente de Southernpiece se dirigeait vers son lieu de travail, traversant la foule avec ses quelques gardes du corps. L’homme généralement simplement connu sous le nom de Lutherford présentait ces enchères depuis cinq ans maintenant, cinq années durant lesquelles il avait grimpé dans la hiérarchie du coin et s'était imposé comme une personne à ne pas embêter. Il se disait en effet que cet homme des plus fringuants pouvait vous faire perdre une vente si jamais vous le contrariez. Cela faisait de Southernpiece Auction un spectacle et un jeu auquel s'adonnaient quelques puissants, un jeu dans lequel Lutherford tenait une place centrale et où il assurait le show. Cette année, deux troupes de cirque, un célèbre chanteur, trois humoristes et une compagnie de danse avaient été conviés par Ascarvine pour son show, le genre d’invitation qu’il était mal vu de refuser alors même que l’on ignorait ce que l’hôte comptait faire de nous. Le sourire aux lèvres, Lutherford ne se faisait pas de soucis pour le spectacle de ce soir. La nuit serait illuminée de milles mains levées, de montagnes d’or qui couleraient à la gloire de la Mafia, et de trésors les plus convoités qui trouveraient de nouveaux propriétaires. C’était décidément les dix jours préférés d’Ascarvine dans toute l’année. Son téléphone sonna soudainement, l’arrêtant dans ses pensées.
- Allô ? … Oui messire Bronx, tout est prêt… Que dites-vous ? La Vérendrye ? … Entendu monsieur. Il sera fait comme vous le désirez. Raccrochant précipitamment, l’homme reprit sa marche en direction de la Southernpiece Auction House, une goutte de sueur dévalant son front. Voilà qu’il recevait un ordre direct du parrain de York Shin au sujet de celui d’Orleans Shin. Qu’est ce que cela pouvait bien signifier ? Était-ce en lien avec…
Brook Mercury
-Tout va bien Lutherford ?
Le mafieux fronça les sourcils alors qu’aux pieds du bâtiment, une personnalité importante l’arrêtait dans sa marche. Le coup de fil, puis Brook Mercury… Cela ne disait rien de bon au chapeauté. Cet homme au costume blanc immaculé n’était pas n’importe qui après tout, une personne qui pouvait de prime abord être tout autant un allié de la Pègre qu’un ennemi de celle-ci. Patron de Brook Industries, c’était actuellement le visage du York Trade Center, le quartier des affaires internationales au cœur de la dynamique économique de la ville. De plus, c’était un éminent membre du Centre de Recherches de l'Institution. Des rumeurs courraient d’ailleurs sur le fait qu’il était l’un des principaux enquêteurs au sujet des meurtres de l’Affaire Coglione, mais cela n’entravait aucunement l’ascension politique de Mercury qui avait été annoncé comme candidat soutenu par l’Institution aux prochaines élections municipales de York Shin. Pourtant, cet homme avait des liens étroits avec le monde de la pègre. En effet, il avait laissé la gestion d'une bonne partie de ses entreprises à sa femme Brook Lyne... Brook Lyne qui n’était autre qu’une des deux sœurs de Bronx Hattane, le parrain de la ville. Etant donné les tensions familiales provoquées par la disparition des Coglione, Lutherford ne savait pas quoi penser de la présence du mari à Southernpiece Auction House.
-Oui, merci messire Brook... J’espère que la vente va vous plaire. -Je n’ai pas de doutes là-dessus. Sans attendre un instant de plus, le maître de cérémonie fit un signe à ses gardes du corps afin de leurs indiquer de le suivre à l’intérieur, laissant le PDG dehors. Le poids du regard de ce dernier pesait sur les épaules d’Ascarvine.
-J’ai un mauvais pressentiment. Informez Alreim qu’il faut renforcer la sécurité dans ce bâtiment. Un sourire en coin aux lèvres, Mercury grimpa enfin les marches pour pénétrer dans l’édifice qui allait accueillir l’une des ventes les plus importantes de la ville.
Groupe 1
Résumé a écrit:
Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Voilà, la situation initiale est posée ! Vous pouvez vous positionner comme vous voulez : au centre-commercial, dans le quartier, à la salle des ventes, ect. Sauf Rain qui est l'un des gardes du corps de Lutherford pour l'instant et qui va être par la suite un membre de la sécurité du complexe.
Mer 27 Nov - 17:26
Rain Maniko
Esprit (PP) : 15
Corps (PP) : 3
Type de Nen : Émission
Sujet: Re: Take Over [Groupe 1]
Enfin ! Cela faisait un bon moment que Rain attendait une occasion comme celle-là. Il n'avait rejoint la Mafia que dans un seul et unique but : pouvoir assister aux célèbres ventes aux enchères du marché noir qui étaient célèbres dans le monde entier. C'était ici, et uniquement ici, que l'on pouvait espérer mettre la main sur des objets aux valeurs inestimables et dangereux ou illégaux. S'il y avait bien un endroit sur toute la planète où il pouvait trouver le collier maudit qu'il traquait, c'était dans ce bâtiment de vente. Ce bijou, connu sous le nom de « Collier de Murmure », était un artefact extrêmement puissant qui avait aspiré le Nen de sa petite sœur il y avait plus d'un an de ça. Il était persuadé qu'en mettant la main dessus et en le détruisant, il pourrait lui redonner son énergie vitale. Bien qu'ayant conscience que la probabilité que le collier fasse partie des objets mis en vente était faible, le jeune blondinet n'avait aucune autre piste pour le moment.
Bien évidemment, aujourd'hui, il ne participerait pas en tant que client mais en tant que garde du corps. Ses finances ne lui permettrait en aucun cas d'être convié à de telles mondanités. Mais peu lui importait. Si le collier était présent à la soirée, il l'aurait au moins localisé et pourrait identifier celui ou celle qui l’acquerrait pour pouvoir le lui voler par la suite. Pour le moment, il devait simplement s'acquitter de sa mission. S'il faisait du bon travail, il avait bon espoir d'être désigné à chaque vente. Sa mission était simple. Protéger Ascarvine Ylius Lutherford, le commissaire priseur de la soirée, pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien. Certes, le simple fait qu'il travaille pour Bronx Hattane suffisait généralement à dissuader qui que ce soit, il pouvait toujours y avoir des fous désespérés ou ruinés qui n'avaient plus rien à perdre.
Suivre cet hurluberlu à travers la ville n'était pas un travail très passionnant mais Rain prenait cette première mission de haute importance très au sérieux. Il savait que c'était là une occasion de faire ses preuves et de se faire remarquer. Cela lui changeait des simples récupérations de dettes et autres extorsions qu'il devait effectuer quotidiennement. Faisant machinalement tournoyer le bout de sa chaîne autour de son doigt, toute son attention était focalisée sur la foule qui entourait son client. Chaque visage était étudiée avec attention, chaque mouvement qui ne semblait pas naturel était analysé pour déterminer la possibilité d'un danger. Régulièrement, Rain devait forcer un civil à s'écarter, parfois de façon un peu bourrue. Le téléphone de Lutherford sonna soudainement. L'ancien Hunter reconvertit en mafieux s'empressa de tendre l'oreille tout en continuant à dégager le passage.
-Allô ? … Oui messire Bronx, tout est prêt… Que dites-vous ? La Vérendrye ? … Entendu monsieur. Il sera fait comme vous le désirez.
La Verendyre ? Rain avait déjà entendu ce nom quelque part mais il ne s'agissait pas d'un membre de l'organisation à sa connaissance. En tout cas, cet appel semblait avoir grandement perturbé le trublion qui avait grandement perdu de sa superbe. Son rythme cardiaque avait accéléré et semblait perdu dans ses pensées. Son pas aussi avait accéléré, si bien qu'ils arrivèrent très vite devant l'immense bâtiment qui devait accueillir la soirée de la Mafia. Un homme attendait devant la porte du hall d'entrée. Rain l'analysa et sentit de l'hostilité sous-jacente. Instinctivement, il se plaça devant son client mais comprit à l'échange de regard entre les deux protagonistes que ceux-ci se connaissaient déjà. Ils échangèrent des banalités de courtoisie tout en laissant planer une tension palpable. Lutherford finit par faire signe à ses gardes de le suivre et pénétra dans le bâtiment en laissant celui qui se nommait Brook à l'éxtérieur.
-J’ai un mauvais pressentiment. Informez Alreim qu’il faut renforcer la sécurité dans ce bâtiment.
Rain s'empara de son talkie walkie et donna son nom de code. Un grésillement suivit avant qu'il ne soit mis en contact avec le centre de surveillance. Il chuchota le mot de passe et transmit alors son message.
-M'sieur Lutherford demande à c'que Vosckorb Alreim augmente la sécurité du bâtiment. C'est un ordre direct. Terminé.
Il n'attendait aucune réponse. La Mafia avait établit une hiérarchie très distincte et lorsqu'une personne au dessus demandait quelque chose, ceux du dessous obéissaient sans poser de question et sans discuter même si l'ordre en question semblait absurde. Rain raccrocha son talkie walkie et retourna à son poste, talonnant le grand homme au chapeau ridicule dans les couloirs du Southernpiece Auction House.
Aaah, j'avais l'impression de vivre constamment dans une décadence, comme si je baignais même dans tout ce qui était de mauvais dans la vie. Et pourtant, on me laissait tranquille tant que je remplissais mon petit travail. N'était-ce pas magnifique la vie de Hunter professionnel ? Ce n'est pas pour rien que j'ai souhaité en faire partie. Mais ça ne me suffisait pas pour l'instant. Des objets spéciaux allaient sûrement être mit en vente ce soir, d'où ma présence dans cette ville. Je sentais l'avarice prendre contrôle de mon corps, accompagnée de son amie la gourmandise. Pourquoi me priver de délicieux petits fours ? M'enfin, pas sûr qu'ils en ont.
Mais étrangement, j'agissais comme un fantôme.. Non, c'est faux dit comme ça. Disons juste que j'étais totalement invisible à travers les rues depuis un bon petit moment déjà. Mes pas ne faisaient pas un seul bruit, peu importe comment je bougeais, les gens ne m'apercevaient pas. Même les chiens avec un certain odorat ne me remarquaient pas quand je passais à quelques centimètres d'eux. Et c'était sans compter l'activation de mon Zetsu depuis le début. Comment vouloir devenir un fantôme si on ne prend pas la peine de le devenir au maximum ?
Rentrer dans la salle des enchères fut d'autant plus facile, même sans invitation ou peu importe, j'étais rentré les mains dans les poches avec mon énorme sourire habituel. Je marchais où je voulais, faisant attention de ne toucher à personne. Je m'amusais même à tirer la langue directement en face d'hommes supposément riches, et ils ne réagissaient pas d'un poil. C'était dur de ne pas exploser de rire. Allez, trêves de plaisanteries, dirigeons-nous.. Non, moi ? Ah, compliqué tout ça. Je vais tout simplement sur la scène, m'asseyant calmement en retrait sur celle-ci pour attendre les premiers lots qui seront démontrés et si je trouve un qui me plaît, je le volerais sans soucis en créant une petite diversion. Aaah, j'espère trouver un collier qui lui irait si bien.~~
"-Hmm, bizarre ça, bizarre bizarre.. ça sent la merde. Mon instinct me dit de partir pour ne pas tomber dans le pétrin, comme si une bête primale me regarderait, mais.. Aaaah, cette sensation de danger m'excite tant, je préfère ne pas partir.~~~~"
Et alors que j'étais perdu dans mes pensées, faisant en parallèle comme si je ne faisais pas attention à mes alentours, mes yeux embrumés par un moment de luxure scannaient rapidement ce qu'il se passait autour de moi, bougeant sans un bruit mon corps comme une jeune pucelle surexcitée. Je sortais calmement mon téléphone de la poche intérieure de mon costume blanc, tapant un petit message dessus, quelque chose de spécial pour tout à l'heure. Peut-être que ça ne sera qu'un Comic Relief ou quelque chose d'important. Personne ne saura ce que je pense, je suis bien trop intelligent pour la basse populace ! Oopsie doopsie, calmons l'arrogance avant de marcher dans le feu, veux-tu Apollo ?
Assis quelque part au fond de la salle où se déroulerait bientôt la vente aux enchères de York Shin City, Tsubasa méditait calmement sur la raison de sa venue en ces lieux. Quelques jours auparavant, il avait reçu une offre d’emploi relativement simple émise par une certaine Patricia Greenfield, une jeune femme de bonne famille. Cela consistait principalement à assurer sa protection lors de la période la plus attendue des collectionneurs, car elle craignait de se rendre seule dans le coin compte tenu des récents événements ayant secoué le monde. Rien de bien original, en somme. Ce qui était cependant quelque peu inhabituel, c’était que l’employeuse avait spécifiquement demandé à ce que le samouraï soit celui qui la protège. Pourtant, le Hunter n’avait pas souvenir d’avoir travaillé pour elle ou pour sa famille par le passé, et il s’était donc tout naturellement demandé pourquoi elle tenait à l’engager lui en particulier. Cette question bien en tête et sa curiosité piquée à vif, il avait finalement décidé d’accéder à sa requête et de la rencontrer en personne. Bien entendu, il avait tenu à lui poser la question qui lui brûlait les lèvres, mais la réponse avait été plus que suspicieuse. Selon la cliente, sa réputation l’avait précédé et elle comptait sur son sérieux pour mener à bien la mission qui lui incombait. Le Yamoshi s’était tout de suite dit que cela ne tenait pas debout puisque sa carrière en était encore à ses balbutiements. Aussi, il s’était résolu à jouer le jeu et à ne pas relever l’improbabilité de ces paroles trop flatteuses pour être véridiques : son envie de connaître le fin mot de cette histoire avait vraisemblablement pris le pas sur sa prudence.
Rien de notable ne s’était passé les jours suivants, ils avaient assisté aux enchères comme précisé dans l’énoncé du travail et la demoiselle était repartie avec quelques-uns des objets qu’elle convoitait. Cependant, le matin de cette journée fatidique, elle avait mystérieusement disparu sans laisser de trace, laissant dans son sillage un samouraï perplexe. Perturbé, le Japponais avait commencé à inspecter minutieusement la chambre d’hôtel de son employeuse jusqu’à se faire interrompre par un coup de fil de celle-ci l’enjoignant à la rejoindre aux enchères… Cela sentait le piège à plein nez, mais il se sentait quand même obligé d’y aller. En tant que Hunter, il avait le devoir de mener à bien sa mission, il en valait de la réputation de l’Association, ce qui était d’autant plus vrai en ces temps troubles. Cependant, Tsubasa avait pu constater sur place que la fameuse Patricia n’était évidemment pas venue au rendez-vous fixé. Par conséquent, il en était désormais réduit à cogiter pour trouver un sens à tout cela, et inutile de dire que cette histoire ne lui disait rien qui vaille. Il craignait par-dessus tout un guet-apens, mais il s’estimait pour l’instant en sécurité aux enchères. Il était après tout de notoriété publique que la pègre était derrière l’organisation de celles-ci, et leur dispositif de sécurité était tout sauf de la rigolade, pas plus que le sort qu’ils réservaient à ceux osant les défier… Pourtant, le samouraï ne pouvait s’empêcher d’éprouver le sentiment tenace que quelque chose de mauvais se préparait dans l’ombre. Était-ce de la paranoïa ou bien une inquiétude justifiée ? Seul l’avenir le lui dirait, et c’était précisément cette attente de l’inconnu qui le dérangeait.
« Peut-être aurais-je mieux fait de partir quand il en était encore temps… »
-Auriez-vous l’obligeance de dégager de là troufion ? C’est une voix absolument sympathique qui accueillit Apollo après qu’il se soit installé. En effet, le lieutenant d’Alreim assigné à la sécurité des enchères était loin d’être un bleu. Les salles qui bénéficiaient du soutien des parrains possédaient un service d’ordre qui allait avec. Il n’était donc pas rare de voir certains des meilleurs éléments des divers parrains assurer la surveillance pour empêcher les lots si convoités de disparaître dans le néant. Alors Kaldar n’était pas une personne choisie au hasard. Spécialiste de la détection, c’était l’un des meilleurs utilisateurs de Gyo à disposition de Bronx qui lui avait donc mis un emploi du temps très chargé comme chaque année depuis que le Zvenom était devenu un des lieutenants du clan. Il avait avec lui ses deux seconds, qui eux disposaient d’un très bon En. C’est naturellement qu’ils les avaient affectés à l’endroit où été conservé les précieux trésors afin qu’ils assurent la protection des prix grâce à leurs auras. De son côté, en tant que responsable global de la sécurité, il gérait la sécurité sur l’ensemble de la Southernpiece Auction House et était aujourd’hui à ce titre la plus haute autorité sur place après Lutherford. Apollo avait échappé à la vigilance de la plupart des sbires sur place, mais Kaldar vérifiait régulièrement les lieux avec son Gyo au cas où une personne ou un objet était dissimuler. C’est comme cela qu’il avait découvert une bombe la veille et ainsi empêché un attentat envers un éminent chef d’entreprise de la République des Confédérations Unis venu à York Shin pour la semaine.
-Vous savez que vous n’êtes pas le premier et pas le dernier à tenter ça ? Réfléchissez un peu et tentez le coup sur les petites salles indépendantes plutôt que sur une grosse vente comme celle-ci. Allez, magniez-vous le fion. On va vous interroger. Pour la majorité des personnes présentes, le responsable de la surveillance réfléchissez à haute voix à l’écart sur la scène alors qu’il était en train d’appréhender une nouvelle personne suspecte qui tentait d’échapper à la vigilance des gardes pour des raisons que le Zvenom ignorait encore. En tous cas, ce coup-ci ce n’était assurément pas un assassin expert en In qui préparait une tentative d’assassinat contre Lutherford vu que le jeune homme semblait s’être limité au Zetsu. Venant empoigner fermement le bras d’Apollo, Kaldar emmènerait sa prise dans les coulisses. Il interpella un sbire quelques instants avant d’ouvrir la porte d’une loge qui était aménagé pour ce genre de cas et où le « fantôme » serait menotté de force à la table.
-Edmard ! Va chercher Orgoth et dis-lui qu’on a un code A54S. Bon et toi. C’est quoi ton nom ? Dis-nous ce que tu comptais faire là-bas. Déballe tout et on en aura fini plus vite. Dès qu’Orgoth, l’un des deux seconds du lieutenant qui déploya son En pour garder Apollo à l’œil, arriva dans la pièce, le Zvenom lui passa le relai de l’interrogatoire pour retourner à la direction des opérations.
Ascarvine Ylius Lutherford
-Quel est la situation ? Ascarvine arrivait avec sa garde rapprochée afin d’entamer les ultimes préparatifs avant le coup d’envoi des ventes. À partir de ce moment-là, Rain et ses trois collègues, ayant servi de garde du corps, repassaient sous la supervision directe du responsable de la sécurité qui répondit d’abord au maître de cérémonie pour clarifier la situation.
-Nous venons d’interpeller un homme qui avait usé de ses capacités pour dissimuler sa présence sur scène. Il me reste encore à faire le tour du public, que ce soit les gradins ou les balcons, afin de m’assurer qu’il n’y a rien d’autres de cacher. Au niveau des coulisses, les hommes semblent prêts. Lanfred a déjà préparé le premier objet pour être prêt à le monter dès que vous en donnez l’ordre.
-J’ai demandé des renforts pour venir soutenir nos positions.
-Ah. Pour quelle raison ?
-Je le sens mal, c’est tout.
-Soit. C’est vous le patron aujourd’hui. Plus on a d’hommes, plus se sera simple d’assurer la sécurité. J’imagine qu’ils arriveront d’ici une quinzaine de minutes si ces renforts sont à proximité… D’ailleurs, vous quatre, les gardes du corps, vous allez vous répartir de chaque côté de la scène. Surveillez le public. Empêchez quelqu’un de monter sur scène s’il n’y a pas été invité. Et si jamais il y a un problème qui nous vise directement, vous devez agir. Est-ce que vous avez des questions ? Si jamais Rain voulait des précisions sur la mission qui lui était confié, notamment la manière de réagir à une situation précise, c’était le moment ou jamais de demander. Suite à un échange ou un moment de flottement, Kaldar leur ferait signe d’aller se mettre en position pendant qu’il allait inspecter le public afin de s’assurer qu’il n’y avait rien d’autre dissimulé par du nen. Lutherford allait donc devoir attendre quelques minutes que le Zvenom reviennent lui dire que tout était ok pour aller sur scène et faire son discours pour ouvrir les enchères.
Pendant ce temps, du côté de Tsubasa, un nouvel arrivant vint se placer non loin de lui. Il était visiblement très stressé et d’autres personnes se retournèrent vers lui en fronçant les sourcils. Si jamais le Yamoshi cherchait à entrer en contact avec lui, le mystérieux personnage prendrait alors peur et s’écarterait de quelques places. Il faudrait que le samouraï parvienne à convaincre le peureux qu’il n’était pas son ennemi s’il voulait apprendre les raisons de la terreur qui habité ce malheureux qui avait visiblement besoin d’aide.
Groupe 1
Citation :
Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Le bâtiment était immense mais également magnifique. Chaque meuble, chaque tableau, chaque tapis suintait le luxe et la richesse. En ce qui concerne les parties accessibles aux invités en tout cas. Il était criant que l'endroit était gérée et destinée à une clientèle extrêmement fortunée. Pour un petit gars comme Rain qui avait grandit dans un petit village perdu dans les montagnes, évoluer dans un tel décor avait quelque chose d'impressionnant voire même d'oppressant. Toutefois, il restait concentré sur sa mission, ne voulant pas avoir l'air d'un touriste en train d'admirer les tapisseries. Lutherford, accompagné des ses quatre gardes, finit par rejoindre les coulisses de la grande scène sur laquelle allait se dérouler les enchères. Un homme que Rain connaissait déjà les y attendait.
Kaldar Zvenom. Malgré son look de voyou des bas quartiers, cet homme était une personnalité très importante de l'organisation mafieuse et avait su monter les échelons grâce à ses talents de combattants hors pair. C'était l'homme qui était venu voir le chef du blondinet pour lui demander de lui confier ses meilleurs recrues en vue de la défense du bâtiment. C'était ainsi que Rain s'était retrouvé ici, à faire le garde du corps. Les deux pontes discutèrent quelques instants avant de mettre en place la suite des opérations.
-D’ailleurs, vous quatre, les gardes du corps, vous allez vous répartir de chaque côté de la scène. Surveillez le public. Empêchez quelqu’un de monter sur scène s’il n’y a pas été invité. Et si jamais il y a un problème qui nous vise directement, vous devez agir. Est-ce que vous avez des questions ?
Rain jeta un regard circulaire pour délimiter les dimensions de la scène. Trente-quatre mètres de longueur et seize de profondeur. Il serait très facile pour un des quatre gardes de prévenir les trois autres en cas de problème et il ne leur faudrait que quelques secondes pour le rejoindre. Un à chaque coin permettrait de surveiller à la fois le public et les coulisses. Cela semblait assez efficace, à condition de ne pas tomber sur un utilisateur de Nen particulièrement efficace. Les Hatsu peuvent prendre une infinité de formes et il serait bien présomptueux de dire que l'on est paré à toute éventualité. Rain leva la main.
-Vous dîtes qu'on doit agir. C'est à dire ? On l'immobilise ? On l'tue ? Et si c'est une personnalité très importante ? Genre un parrain ou une duchesse ? Enfin l'genre de personnes friquées qu'on est pas censé l'ver la main dessus ?
Il ne voulait pas se retrouver dans une situation pouvant envenimer la situation politique actuelle qui était déjà très tendue depuis la mort du parrain Coglione.
Tiens, qui aurait pu le croire, je me suis fait avoir ! Mais je m'y attendais, après tout j'ai remarqué ce regard porté sur mes épaules. J'aurais pu partir de la scène et j'étais certain qu'il m'attraperait, mais n'est-ce pas si excitant de cette façon ? Bien plus drôle que d'être dans un coin et fuir la lumière, je trouve ça bien plus intéressant d'être l'ombre sous la lumière. Et évidemment, même quand il se dressait à mes côtés, je remarquais tous les yeux se poser sur lui interrogativement, et aucun -ou très peu- sur ma personne. Même de cette façon, j'étais invisible aux autres personnes qui eux n'avaient usés ni leur En ou Gyo. Aaaah, j'en rirais presque. C'est pourquoi je me relevais d'un bon entrain, comme un enfant qui viendrait finalement de trouver un jouet intéressant.
"-Hola, tout doux ! On a pas encore eu de rendez-vous et tu m'agrippes déjà si fort, tu sais ? Et puis, évidemment ça aurait pu être un jeu d'enfant pour les salles indépendantes, mais où est l'excitation dedans ? Hein ?"
Mais en un temps rapide, avant que je ne fasse attention à quelque chose d'autre, j'étais dans une salle à part dans les coulisses, menottés à une table alors que j'avais le cul sur une chaise. Je ne pouvais m'empêcher de rigoler face à tout ceci, c'était exactement ce à quoi je m'imaginais. Aaah, peut-être que la mise en scène pouvait finalement commencer dans un magnifique boom ?
"-On est même pas encore allé en rendez-vous, et pourtant me voilà déjà menotté.. Petit coquin va ! C'est seulement maintenant que tu me demandes mon nom ? Bon allez, soyons sérieux une minute, ne m'interromps pas car tu vas avoir de sacrées révélations qui vont être très précieuses pour toi. Ecoutes attentivement mon lapin."
Mais mon visage semblait changer quant à la question de ce que je suis venu faire ici. Mes doigts bougeaient dans un rythme étrange comme faisant une vague qui était synchronisée. Quelques ptits "hmhmhmhmmmm.." sortaient de ma gorge avec mes lèvres fermées avant que je commence à parler, tapotant la table du doigt tout en ayant un air totalement sérieux.
"-Que les anges m'entendent, j'suis pas venu faire semblant. J'leur ai tout dit en face, j'leur ai p't-être fait du mal, moi-même, j'me fais du mal, moi-même, j'me fais du mal.. J'sais pas pourquoi j'fais ça. C'est bien plus fort que moi, même quand j'suis tout seul. S'il-vous-plaît, guidez-moi ! Je ne veux plus continuer, non.. Je ne veux plus m'oublier, non.. J'ai jamais voulu briller, non !"
Tapant d'un coup sur la table avec mon poing, je pointais un doigt accusateur envers l'homme qui m'a conduit jusqu'ici en me traînant comme un sac durant tout ce temps.
"-Chéri, concentre-toi, dis-moi c'que t'attends d'nous. Tu vois que j'suis jamais là, reste pas pour les sous.. Déjà que tu t'empêches de vivre, quand on s'revoit, c'est la tristesse. J'suis moins dans toi que dans l'business. Pourquoi je pense qu'à m'défoncer ? Pourquoi j'ai mal à l'prononcer ? J'ai bien mal, tout l'monde le sait ! Je me déteste, j'ai renoncé.. Je veux les ken pour me venger !! Je veux mes chèques pour me ranger !!! Je sais pas rire, me déhancher; je sais pas vivre mélangé.. Putain, la drogue, c'est si intense !! J'ai jamais su être heureux, avec ça, je le ressens.. Un peu.."
Et alors qu'ils m'écoutaient dans mes justifications, sûrement au bord de l'explosion à cause du temps que je mettais, prêt à me dire de me taire et de venir à l'essentiel, je me relevais en un instant, dégageant la chaise qui était sous mon cul en la faisant tomber derrière moi. Le bruit des chaînes retentissait rapidement alors que j'en venais à gueuler les dernières paroles révélatrices..
"-FILS DE PUTE C'EST B.A.L.D !!"
Et ils venaient sûrement enfin de comprendre que je ne faisais que de chanter une des dernières chansons d'un artiste devenu populaire sur nos Terres, un fameux B.A.L.D... Bon, ok, je viens de l'inventer à l'instant, mais n'est-ce pas plus drôle de la sorte ? La colère se lisait aisément sur leurs visages -du moins, c'est comme ça que je l'interprétais- et en retour mon visage grave redevenait un sourire. Et c'est dans un dernier soupir que je finissais mes paroles avant de me faire frapper à sang -oh, je n'attendais que ça..~-.
"-M'enfin, tout ça pour dire que j'ai fais ça comme ça, sans réelles motivations d'ailleurs. Je suis mon instinct pour arriver dans des endroits saugrenus, et je suis certain que si j'étais resté dans la salle principale, j'aurais eu de grandes chances de mourir. L'ambiance est explosive, si vous voyez ce que je veux dire, hein ? Hein ? Ahahahahahah !"
Et c'est dans un fou rire que je remettais proprement la chaise à sa place à l'aide de mon pied pour m'affaler dedans, un sourire étrange -presque lugubre- sur mes lèvres tandis que je regardais les hommes présents avec mes pupilles bordant sur une couleur luisante de cuivre. Aaah, il était peut-être juste de dire que j'ai sombré à mes simples pulsions, à mes envies. La réalité, c'était qu'en plus de m'amuser, je voulais m'éloigner de la grande salle pour examiner les coulisses. Bon, peut-être que me faire frapper n'était qu'une envie du moment, mais qui sait ce qu'il se passera ! Peut-être qu'il pensera que je sais une chose à cause de certains sous-entendus, peu importe.. Tout ce que je sais c'est que je rigolais à haute voix actuellement avec le même air lugubre que d'habitude.
Le regard tourné partout et nulle part à la fois, Tsubasa tâchait de détailler chaque visage et chaque aura à la recherche d’intentions néfastes. Dans cette salle richement décorée s’entremêlaient des expressions de joie, d’excitation, d'envie, de détermination, d’agacement, d’impatience ou même de colère. Tantôt contradictoires, tantôt intimement liées, toutes ces émotions allaient et venaient continuellement sur les faciès des enchérisseurs d’une manière imprévisible. Plus le samouraï fixait ce spectacle chaotique et changeant, plus son esprit préoccupé se laissait emporter par ce flot ininterrompu d’informations. C’était trop à gérer pour une seule personne, en témoignait le nombre d'hommes assignés à la sécurité. Aussi, le Rescue Hunter se sentait peu à peu gagner par une certaine anxiété. Il était encore très loin d'être paniqué, mais l’inconfort de sa situation le pesait de plus en plus. Cela se voyait tout particulièrement à ses mains s’ouvrant et se refermant périodiquement, comme pour tenter de saisir un sabre dont l’emplacement était différent. Un peu à fleur de peau, le Japponais ne mit pas longtemps à se rendre compte de la présence d'un individu dont le comportement dénotait de celui des autres. Le concerné apparaissait comme étant au bord de la crise de nerfs. Cela ne manqua bien évidemment pas de susciter l’intérêt du bretteur. Il ne savait pas ce qui était la cause d'une telle nervosité chez cet homme, mais il lui paraissait évident qu'il ne pouvait pas laisser le malheureux à son sort.
« Là, calmez-vous… Faites comme moi, et vous vous sentirez mieux, » dit-il d'un ton apaisant.
Fermant les yeux pour se couper du reste du monde, le Yamoshi adopta une pose relaxante tout en réalisant des exercices de respiration. Au fur et à mesure, il donna des instructions à son interlocuteur pour favoriser son apaisement. Le temps parut alors comme figé pour le rōnin et il ne fit plus du tout attention aux sons l'entourant. Lorsque Tsubasa rouvrit les paupières, il se sentit comme libéré d'un poids. Tous ses tracas avaient été balayés par le souffle de vie qu’avait amené en lui cette méditation. Il apparaissait évident que le balafré avait lui aussi grandement besoin de cette session de relaxation. Son sang-froid retrouvé, le jeune homme revigoré prit alors le parti de s’adresser à son vis-à-vis :
« Pardonnez mon intervention soudaine. Je n'ai pas pu m’empêcher de remarquer votre malaise et je ne pouvais décemment pas rester les bras croisés. Après tout, venir en aide aux autres est la mission des Rescue Hunters. »
Lorsqu’Apollo se mit à chanter, Kaldar se contenta de lever un sourcil avant de soupirer. Gardant le regard rivé sur l’intrus sans chercher à écouter les conneries qu’il débitait, il ne le détourna qu’à l’arrivée d’Orgoth afin de sortir de la pièce pour reprendre son boulot. Le responsable de la sécurité se permit cependant de faire une remarque à son confrère.
-S’il recommence à pousser la chansonnette et qu’il te fait chier, n’hésite pas à lui poutre la gueule à coup de batte. Peu importe ce qu’il raconte, ne lui fait surtout pas confiance et garde-le à l’œil, lui et aussi les autres que j’pourrais trouver et t’ramener, jusqu’à la fin de la vente. On s’occupera de tirer les choses au clair quand on sera sûr que cela ne perturbera pas la soirée. Mais tu peux t’amuser un peu s’il t’insupporte.
-Ça roule chef ! Orgoth, tout sourire, s’assaillit alors en face du menotté, sa fameuse batte de baseball entre les mains. L’homme resterait en silence face à l’intrus qui cherchait vraisemblablement à faire perdre patience à ses geôliers. Lorsqu’Apollo terminerait son petit speech, celui qui suivit sa chansonnette, en rigolant, il pourrait voir s’abattre la batte sur son visage avec une force colossale. Avec un peu de chance, une ou deux dents jaillirait de la bouche du prisonnier avant que son visage ne rencontre le mur. S’approchant d’Apollo, le lieutenant du Zvenom viendrait poser l’extrémité de son arme fétiche sur la tête du malheureux qui était tombé entre ses mains. Son sourire ne quittait pas son visage. Ce n’était pas pour rien qu’on le surnommait le Tabasseur au sein de la troupe de Kaldar. Orgoth prenait en effet beaucoup de plaisir à massacrer les gens qu’on le laissait « interroger ».
-Vas-y ! Parle encore ! En effet, la seule chose que l'homme attendait était qu'Apollo fanfaronne pour avoir une raison de continuer de s'amuser avec l'intrus.
Kaldar Zvenom
-Utilise un peu ton cerveau. T’es p’t’être pas habituer cela dit alors je vais clarifier l’truc puisque c’est important d’être au point sur cette affaire. Kaldar prit une inspiration, profitant quelques instants de la cigarette posé entre ses lèvres avant d’expirer un peu de fumée.
-C’est au cas par cas en vérité. C’est pour cela que j’ai précisé « qui nous vise directement ». Privilégiez la capture, car nous ne savons jamais si un inconnu n’a pas des liens avec des personnalités plus importantes. Néanmoins, si jamais vous êtes face à un trouble-fête problématique qui n’est pas une sommité, vous pouvez le tuer afin de régler la situation et éviter que cela ne s’envenime. Dans le cas où ce serait une personnalité très importante, si jamais il y a conflit avec une moins importante il faudra donner raison à la sommité, mais c’est Lutherford qui se chargera de calmer la situation et de négocier avec la personne la plus influente. Dans un cas vraiment délicat à gérer, nous nous occuperons nous-même de la situation. Il vous faudra donc réfléchir à chaque fois et décidé de la réaction appropriée. La responsabilité est sur vos épaules alors, si jamais vous échouez, vous vous doutez bien que la faute vous incombera. D’autres questions ? Rajouter de la pression ne pouvait pas faire de mal. De plus, il fallait qu’ils restent conscients du fait qu’il faut assumer ses bourdes afin d’éviter des conflits avec ses supérieurs.
-Si c’est tout, j’y vais. Sur ces paroles, le responsable de la sécurité quitterait les coulisses afin d’aller inspecter le public.
Jérémiane Errmann
D’abord craintif, l’homme affolé écoute les paroles apaisantes du Yamoshi. L’homme d’affaire écouta, observa, puis tenta d’imiter Tsubasa afin de perdre un peu de sa nervosité, mais celle-ci ne disparaissait pas. La situation était bien trop critique pour qu’il parvienne à faire ce miracle. Néanmoins, il avait peut-être trouvé un allié qui l’aiderait à se sortir de ce mauvais pas.
-Un… Un Rescue Hunter ? … Aidez-moi s’il vous plait… Je ne sais pas comment faire… On m’a… On m’a kidnappé. Quand je suis revenu à moi, une personne que je ne connaissais pas m’a ordonné de venir ici et d’assister à la vente. Il m’a accompagné jusqu’à l’entrer en me menaçant et m’a dit qu’il vérifierait que je ne sorte pas. Il m’a dit que je n’avais qu’à assister à la vente et que je pourrais partir, mais je n’ai pas confiance du tout envers ce type. Je ne sais pas ce qu’ils m’ont fait, mais je suis sûr que ça va mal se passer. Aidez-moi… Je ne veux pas mourir... Ne sachant pas du tout ce qui allait advenir de lui et s’il sortirait vivant de cette salle, des larmes commencèrent à jaillir des yeux de l’homme d’affaire. Cela attira l’attention de plusieurs personnes qui se retournèrent et invectivèrent le malheureux de cesser d’embêter son monde. Ces derniers étaient en train de discuter entre eux et n’avait pas du tout entendu l’histoire du Errmann.
Ascarvine, suivit de Rain et ses homologues de la sécurité, entrerait sur la scène en saluant l’assemblée de la main. S’installant à un pupitre, il déplia la feuille sur laquelle était inscrite le discours qu’il allait prononcée pour ouvrir les festivités de la soirée. Il offrait ainsi le temps à tout le monde terminer ses préparatifs pour les enchères et à Kaldar pour faire son tour de la salle.
-Bienvenue et bonsoir à tous ! Comme vous le savez, chaque année et l’occasion de réunir pour cet événement très particulier… Si Tsubasa n’avait pas de raison particulière d’écouter ce monologue étant donné qu’il faisait face à une histoire assez surprenante, Rain devrait faire un choix entre rester concentré sur le public ou laisser sa conscience vagabonder à écouter les paroles de Lutherford, ce qui ne lui permettrait pas d’assurer sa tâche comme il le devrait. Pendant ce temps, au niveau d’un des balcons, les regards se tournèrent vers Brook Mercury qui fit son entrée afin d’aller s’installer à la place qui lui avait été attribué. Quelques murmures autour de sa présence furent échangés entre plusieurs personnalités présentes dans la salle.
Groupe 1
Citation :
Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Comme il le craignait, Rain n'obtint pas de réponses réellement claires sur la conduite à tenir. Il fallait privilégier la capture, sauf en cas de danger imminent. Il fallait déterminer en une fraction de secondes quelle était la personne la plus influente du conflit pour déterminer contre qui diriger les armes. Et surtout, il fallait déterminer quand agir et quand laisser le service de Kaldar prendre le relais pour les situations à risque d'impact politique. Autant dire que c'était un véritable casse-tête pour le pauvre petit Rain qui n'avait pas la moindre idée de qui était important ou pas, qui avait de l'influence sur qui ou sur quoi et surtout qui pouvait bien avoir des motivations pour perturber la vente. Il avait clairement l'impression de se retrouver à devoir repousser des adversaires pouvant surgir de n'importe où dans le brouillard. Il sentait qu'en cas d'attaque, il n'aurait pas le temps de réagir ou du moins pas de façon efficace. Lui qui était habitué à taper sans réfléchir, voilà qu'on lui demandait de réfléchir avant d'agir... Ca n'avait pas de sens.
Le responsable de la sécurité tourna les talons. Son ton n'attendait aucune autre question. Rain se contenta donc de ces informations et se tourna à nouveau vers Lutherford qui s'apprêtait à entrer en scène pour son discours d'inauguration. Le garçon le suivit et bifurqua après quelques mètres pour aller se mettre en position dans le coin à l'avant de la scène, sur la droite lorsque l'on regarde le public. Il sentit une bouffée d'émotion en se retrouvant face à une telle foule qui avait les yeux braqués dans sa direction. Bien qu'ayant conscience que personne ne le regardait réellement et que tout le monde écoutait le discours du maître de cérémonie, il ressentit tout de même une sorte de trac.
Il décida de se concentrer sur sa mission pour oublier toute la pression que l'on pouvait ressentir face à des milliers de personnes et se mit à scruter tous les visages présents un par un. Il sentait des auras un peu partout mais pas d'hostilité franche, mise à part une bouffée d'ondes négatives qui provenait de derrière les coulisses. Les hommes et les femmes fortunées étaient probablement tous venus avec des gardes du corps maîtrisant le Nen, ce qui expliquait toutes ces auras qui se mélangeaient. Son regard fut attiré par un très léger mais perceptible mouvement de foule au niveau du balcon. Il repéra le fameux Brook Mercury, l'homme qu'ils avaient croisé à l'entrée de l'immeuble. Sa présence semblait semer le trouble parmi le public, bien qu'il soit dans l'impossibilité de déterminer pourquoi. Peu lui importait, ce qu'il voulait, c'était tenir son rôle au moins jusqu'à ce qu'il puisse voir les différents lots de ses propres yeux.
Les mains croisées derrière le dos, il se contentait de poser son regard perçant sur les différentes personnalités, à l'affût de la moindre chose pouvant sortir de l'ordinaire.
Je m'y attendais, et je ne fus pas vraiment déçu. Une batte volait en direction de mon visage et mes yeux ne se fermaient pas. Durant tout son trajet, je la regardais avec mon sourire qui ne disparaissait pas. Et une fois le contact fait, mon corps volait presque à cause du coup colossal, me sonnant quelques instants qui me semblaient durer une éternité, c'est pourquoi je rigolais doucement encore même dans cet état presque pathétique. Je finissais à moitié à genoux, presque accroupi au sol en semblant peiner à rester debout. Et bien entendu, il ne restait que nous dans cette pièce. Malheureusement pour lui, il avait commis des erreurs presque évidentes pour un homme sain d'esprit, à mon humble avis. Après tout je ne suis pas assez normal pour pouvoir catégoriser les gens.
"-Première erreur, ne pas vérifier mon identité."
Un ton assez étrange, malgré tout faible. Après tout, après un tel coup, il fallait que je me repose, c'est pourquoi je ne bougeais pas d'un poil en attendant tout ceci.
"-Deuxième erreur, ne pas avoir vérifié si j'avais une personne influente derrière moi, haha.."
Un léger rire, faible, presque au seuil d'un évanouissement. Après tout, un coup dans la tête d'une batte devrait pouvoir assommer pas mal de personnes normales. Enfin, ça c'est si elles n'étaient pas des hunters. Mais bordel, que la douleur était insupportable même après essayer de me reposer. J'en perd peu à peu la raison, je sens la colère bouillonner lentement.
"-Troisième erreur.. Ne pas vérifier quand il y avait la possibilité d'une explosion, ahahah.."
Et finalement, une dernière phrase sortait de ma bouche, de plus en plus faible. Comme si la flamme de ma vie allait disparaitre à n'importe quel moment.
"-Mais ton pire péché, c'est de m'avoir énervé haha"
En un instant, mon aura sortait de mon corps agressivement pour renforcer celui-ci, une utilisation du Ren en soit. Les menottes tenant mes poignets se déchiraient en un mouvement sec tandis que mes jambes s'étaient déjà relevées en une forte poussée dans tout ce mouvement fluide. Mon genou droit tapait la table, l'envoyant en direction de l'homme pour lui gâcher la vue ne serait-ce qu'un instant. Ce ne fut que l'instant dont j'avais besoin, car mon corps reprenait un rythme bien spécial rien qu'à moi, toute mon aura disparaissant de nouveau dans mon corps, une nouvelle utilisation du Zetsu tandis que toute ma présence disparaissait de nouveau. Chacun des bruits que je faisais n'existait plus, je n'étais plus.
Pendant ce temps, je me déplaçais sur le côté, dans un endroit que la table n'atteindrait peut-être pas en la contournant dans des mouvements rapides. Et à peine je finissais de contourner la table dans ce moment, passant à peine ma main à l'intérieur de ma veste, j'en retirais une lance qui avait une apparence petite. Un nouveau mouvement, et elle se détractait en direction du torse de l'homme. Aaaah, quelle jouissance que c'était que d'imaginer seulement cette arme percer son corps. Le sourire semblable à un serpent ne quittait pas mon visage, le sang accompagnant celui-ci en son sein.
Particulièrement attentif aux dires de son interlocuteur, le Yamoshi ne perdit pas une miette de son récit. Au cours de celui-ci, il étudia soigneusement son ton et ses expressions, et une seule conclusion logique en ressortait : cet homme disait la vérité. Aussi incroyable fusse son histoire, le Hunter ne détectait rien pouvant trahir une quelconque forme de tromperie, bien au contraire puisque la détresse se lisait clairement à son comportement erratique et à sa gestuelle paniquée. À partir de là, il ne restait plus qu’à déterminer la raison d’une telle machination. Pourquoi quelqu’un agirait-il de la sorte ? Serait-ce une tentative de mettre à mal les enchères de York Shin ? Plausible compte tenu du contexte explosif des ventes de cette année. Serait-ce un piège destiné à l’encontre du samouraï ? Il s’agissait d’une théorie tout à fait envisageable, bien qu’un brin égocentrée. Après tout, quelles étaient les chances de se retrouver à côté de cet individu précis dans cette situation ? Assez minces en soi, donc impossible de rayer totalement la possibilité d’un traquenard. Quoi qu’il en soit, pourquoi insister sur la présence du malheureux dans cette salle au point de le surveiller ? Cette fois-ci, le jeune homme ne voyait qu’une seule hypothèse subdivisée en deux scénarii distincts : l’auteur de ce crime ignoble voulait se servir de lui comme cheval de Troie.
Premier scénario, le coupable avait profité de l’inconscience passagère du malheureux pour implanter en lui une bombe miniature. À priori indétectable, l’objet finirait sans doute par exploser au beau milieu des enchères, créant un chaos innommable qui pourrait servir de diversion pour faciliter une quelconque opération secondaire. La piste terroriste n’était pas non plus à exclure dans ce cas précis. Second scénario, l’Errmann était victime d’un Hatsu aux effets à retardement ou à activation différée. Tsubasa était bien conscient des caractéristiques diverses et variées, potentiellement illimitées, que pouvait adopter le Nen ; son maître avait passé assez de temps à lui inculquer ce savoir pour qu’il reste gravé dans sa mémoire. Si celui à l’origine de cet enlèvement savait utiliser ce pouvoir unique, il lui aurait alors suffi de remplir au préalable les conditions de sa technique pour être en mesure de l’activer à tout moment par la suite. Si c’était bien cela, n’importe quoi pourrait arriver… En tous les cas, le champ du possible restait bien trop vaste à ce moment précis, il fallait commencer par le restreindre au maximum. Ne sachant pas utiliser le Gyo, le sabreur n’avait d’autre choix que d’y aller à l’ancienne pour éclaircir cette affaire épineuse.
Lançant un regard déterminé à Jérémiane, le Yamoshi arborerait une mine confiante et un sourire rassurant avant de mettre la main à son nœud papillon qu’il défit soigneusement. Ce geste apparemment anodin avait une valeur symbolique aux yeux du samouraï : à partir de là, il n’était plus un simple spectateur, mais un Rescue Hunter prêt à tout pour venir en aide à quelqu’un.
« Vous êtes désormais mon client, » proclama-t-il. « Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour vous sauver, et je ne vous demanderais qu’une seule chose en échange de mes services : me faire confiance. Les termes de ce contrat vous vont-ils ? »
Si l’Errmann acceptait de mettre sa vie entre les mains du jeune homme, ce dernier enchaînerait alors sur quelques questions. Il était d’une importance capitale de mieux cerner la situation, mais il était aussi nécessaire de veiller à ne pas noyer le malheureux sous une pluie d’interrogations. De ce fait, il fallait choisir méticuleusement celles dont les réponses pourraient potentiellement fournir les informations les plus utiles.
« Il y a deux ou trois choses que j’aurais besoin de savoir. Pensez-vous avoir été inconscient longtemps ? Vous sentiez-vous bizarre au réveil ? Avez-vous mal quelque part ? »
Déterminer si oui ou non le client avait subi une opération chirurgicale était primordial, et le facteur temporel était le moins négligeable dans l’optique d’établir cela. Dans l’éventualité où Jérémiane ne connaissait pas la durée de sa torpeur, les deux questions suivantes devraient fournir des réponses satisfaisantes et plus accessibles. Après tout, implanter un dispositif à quelqu’un ne pouvait pas se faire sans laisser de traces, ne serait-ce qu’à court terme. Aussi, l’hypothèse du Nen n’en devenait que plus plausible si l’homme infirmait la possibilité d’une bombe.
« Je vois, » répondrait de toute façon le Japponais. « Je pense que le meilleur moyen de vous tirer de ce guêpier est d’informer la sécurité de votre situation. Leur travail consiste avant tout à assurer le bon déroulement des ventes, et cela passe par la protection des enchérisseurs tels que vous. Cela vaut le coup d’essayer, leur aide pourrait faire toute la différence. »
Ramenant sa batte vers lui, la brute faisant partie de l’élite des combattants criminels présent sur place haussa un sourcil en entendant l’homme à terre commencer à parler. Vu sa corpulence, Orgoth ne pensait pas que ce minable aurait pu se remettre suffisamment rapidement de la frappe pour pouvoir articuler correctement si vite, même si sa faiblesse se ressentait dans son souffle. Quant à ce qu’il racontait, le prisonnier évoquait des choses qui seraient traités en temps et en heures par Kaldar. En fonction des personnes pour qui il pouvait travailler et qui lui aurait demandé de s’infiltrer à la vente, le sort d’Apollo pourrait prendre une assez grande diversité de formes, allant de la mise à mort au renvoi à l’employeur dans un joli emballage cadeau qui comporterait le corps découpé en morceau de l’homme qui semblait prendre un certain plaisir à la situation. Le criminel qui avait encore son En déployé écoutait avec une certaine surprise l’huluberlu qui s’amusait. Lorsqu’Apollo manifesta subitement son Ren, Orgoth se contenta de pencher la tête sur le côté.
-Que pense tu faire là ? D’un coup de batte, Orgoth pulvérisa la table sans hausser un sourcil tout en questionnant son interlocuteur, le criminel faisant face à une certaine incompréhension. Le prisonnier ne se rendait-il pas compte que sans intervention extérieure il n’avait aucune chance de sortir d’ici ? L’utilisation du Zetsu ou de techniques de dissimulation étant particulièrement inefficace face au En, le sbire des Hattane n’eut aucun mal à suivre les mouvements du prisonnier. C’était pour ça qu’il était chargé de ce genre de cas par Kaldar après tout. L’aura d’Orgoth se rétracta soudainement pour passer en Ken, une technique de défense du Nen suffisamment avancé pour qu’une lance standard ne puisse pas traverser cette véritable armure. Pourtant, la brute ne se laissa pas simplement viser et effectua un mouvement d’esquive afin de venir saisir le poignet tenant l’arme qu’il broierait avec sa grande force physique. C’est toujours entouré de son aura qu’Orgoth viendrait administrer un coup de genou violent dans le ventre d’Apollo qui devrait faire face à une nouvelle douleur monumentale. La différence de niveau entre eux étaient bien trop grande sur le plan physique et ce n’était pas des petits tours de passe-passe qui tromperait cet utilisateur de nen assez expérimenté. Il était bien loin le temps où on l’avait éveillé à ce pouvoir par la force au risque de lui causer des dommages irréversibles.
-J’ai même pas besoin d’utiliser mon hatsu pour m’occuper de toi troufion alors arrêter de jouer au plus malin et profite simplement du temps que l’on passe ensemble en attendant qu’on ait le temps de s’occuper vraiment de ton cas.
Jérémiane Errmann
-Oui cela me convient ! Le cœur du malheureux ralentit un peu lorsque les paroles du Rescue Hunter vinrent apaiser son désespoir. Le tout était maintenant de répondre à ses questions pour que cet homme puisse le sortir de cette très mauvaise situation.
-Je ne sais pas combien de temps c’est passé quand j’ai été inconscient. En tout cas on m’a enlevé un soir et je me suis réveillé en journée, ce midi ou en début d’après-midi je crois. S’il n’était pas autant affolé par ce qu’il se passait, Jérémiane aurait certainement pu donner la date à laquelle il avait été enlevé pour permettre à son interlocuteur d’en déduire la durée qui s’était écoulé.
-Je me sentais en effet bizarre… Vous pensez qu’on m’a drogué ? Et sinon j’ai mal au niveau du côté droit de l’estomac. Le Errmann tenta de lire sur le visage de Tsubasa pour savoir si c’était grave ou non. Il n’y parvint pas vraiment ce qui intensifia sa boule au ventre. La réponse donnée le replongea à nouveau dans la peur. Le Rescue Hunter l’abandonnait déjà pour le confier à d’autres. C’était donc la sécurité sa dernière chance ? Hochant la tête tout en avalant sa salive, Jérémiane se leva d’un bon et remonta l’allée en courant sous la surprise des autres personnes du public. Le pauvre homme avait jeté son dévolu sur un représentant de la sécurité qu’il avait en visuel, c’est-à-dire Rain qui se dressait sur la scène. Le regard du Errmann irait s’enfoncer dans celui du représentant de la mafia.
-Aidez-moi !> Si le visage apeuré du malheureux pourrait se reflétait dans les iris du membre de la sécurité durant les instants où ces derniers mots avaient été prononcé, cela céda sa place à un torrent de flamme qui illuminerait toute la pièce. Le Yamoshi avait vu juste dans une de ses hypothèses, mais il était déjà trop tard. La détonation retentit, suivit d’une déflagration qui emporta de nombreuses vies. Le duc de Kolighun, l’un des cousins du roi du Jappon, un membre du conseil d’administration de Vintnay Corporation… Des personnalités qui disparurent en instant dans le brasier sous les cris d’horreur tandis qu’une seconde bombe explosa au balcon en face de Brook Mercury, puis une troisième un peu plus haut dans le public. Jérémiane n’était pas la seule marionnette de cet attentat. Alors que les flammes venaient de déferler, Lutherford stoppa son discours et resta immobile, paralysé sur place à cause de ce qu’il se passait. Il était incapable de bouger ou de réagir face à la catastrophe tandis que certains commençaient déjà à prendre la fuite, comme Brook Mercury qui semblait s’être déjà éclipsé. Les célèbres enchères de York Shin City étaient la cible d’une attaque bien plus épouvantable que ce à quoi s’attendait les organisateurs de l’événement.
Groupe 1
Citation :
Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
La séance se poursuivait et Rain luttait contre l'ennui qui le poussait à se perdre dans ses pensées plutôt que de surveiller ce qui se passait. Par moment, il revenait à la réalité en un éclair et se replongeait dans sa tâche mais très rapidement, il repartait dans un cycle sans fin de concentration/déconcentration. Dans ses observations, il remarquait quelques personnes qui ne semblaient pas du tout intéressées par ce que racontait Lutherford. Il s'agissait pourtant d'une vente aux enchères, les lots présentés devaient logiquement être au centre de leurs préoccupations. Cela lui parut louche mais il réfléchit et se dit que beaucoup ne devaient être ici que pour accompagner les véritables acheteurs. Ou encore que certains devaient se dire qu'ils n'avaient pas les moyens de remporter la moindre enchère. Peu lui importait, il ne s'agissait pas véritablement d'une menace.
Son regard se tourna soudainement, en quelques dixièmes de secondes vers une personne située à l'arrière de la salle. Un homme venait de se lever sans prévenir et courait le long de l'allée pour s'approcher de la scène. Une attaque ? L'homme ne dégageait aucune aura mais Rain savait que certains utilisateurs de Zetsu pouvaient passer pour des civils. Il scruta le visage de l'homme tout en laissant la lame de sa chaîne glisser de sa poche pour aller frapper le sol. D'une main ferme, il attrapa les maillons de métal, prêt à la faire tournoyer. Sur le visage de l'homme, on ne pouvait percevoir aucune agressivité, aucune hostilité. Uniquement de la peur. Le garde du corps observa derrière mais ne vit personne qui poursuivait le forcené. Les ordres étaient les ordres. Il fallait l’intercepter et l'immobiliser sans perdre un instant. Plusieurs membres du public avaient déjà remarqué l'énergumène et des petits cris s'élevaient.
Sa main se mit à tourner et la lame de sa chaîne fendit l'air dans un mouvement circulaire ininterrompu. S'il avançait encore, le pauvre homme risquait de se le regretter.
-N'avancez pas plus loin ! -AIDEZ-MOI !
La peur que Rain avait décrypter était à son paroxysme, La main tendu vers la scène, sa vie s'évapora en un instant. Là où un corps humain se tenait il y a quelques instants, il n'y avait plus qu'une boule de feu qui souffla les sièges des dix rangées alentours, écharpant au passages les malheureux qui y étaient assis. Le son n'arriva que quelques instants après et vrilla les tympans de tous ceux présents. Rain fut propulsé en arrière par le souffle et s'écrasa contre le sol. Sa tête le tournait, il lui fallut plusieurs secondes pour reprendre ses esprits. Clignant des yeux, il attendait que sa vision redevienne normale et se releva d'un bond. Il n'entendait plus grand chose, la déflagration lui avait sûrement endommagé les tympans. Tout le brouhaha lui parvenait de loin, comme s'il était sous l'eau. Les cris, le crépitement des flammes, les complaintes des blessés.... Tout ça n'était qu'un bruit de fond.
Sur sa gauche, il repéra Lutherford qui avait fatalement subit le souffle lui aussi. Le garde du corps reprit ses fonctions dans cette situation de crise. Il devait protéger cet homme, même si la menace n'était toujours pas totalement identifiée.
-M'sieur ! Bougez pas et restez derrière moi !
Il se plaça devant l'homme et se remit en position avec sa chaîne. Il observa le public. Beaucoup de morts et de blessés. Mais surtout, il repéra plusieurs zones d'impacts où les sièges avaient été arrachés. Il y avait donc eu plusieurs explosions à différents endroits. Probablement plusieurs personnes utilisées comme des pièges ambulants. Une telle attaque était absurde. Gratuite. Qui pouvait tirer un quelconque profit de ce massacre aveugle ? Cela ne pouvait être qu'une diversion en vue de la véritable attaque. Rain n'avait pas le moindre doute à ce sujet. Ce n'était pas terminé. Et il était prêt à recevoir la prochaine vague.
Fiou, certains diront manque de chance, d'autre diront que c'est de la triche. Personnellement, tout ce que je sais c'est que je m'amusais et que quoiqu'il se passe en ce lieu, j'étais loin du danger réel -pour l'instant-. Il bougeait rapidement, assez pour me saisir déjà le poignet puis m'assener un énorme coup au niveau de l'estomac. Heureusement, après le premier coup reçu au poignet, le Zetsu disparut pour laisser place au Ten, la défense la plus basique mais qui m'aiderait au moins un minimum. Rapidement, je finissais à genoux en me tenant le ventre ayant du mal à respirer. La seule chose qui m'empêchait de tomber entièrement dans les limbes de l'inconscience était sûrement ma volonté d'acier, mais elle n'atténuait en rien les dégâts. Seulement des bruits presque animaliers sortaient de ma gorge, tentant de respirer à travers le sang et la bave qui sortait de ma bouche. Et pourtant..
Même avec ça, le bruit d'une explosion s'entendait jusqu'ici et en l'entendant, je ne pouvais toujours pas m'empêcher de rigoler. Je ne voyais plus rien, ma vision bougeait trop violemment à cause des coups reçus, je préférais les fermer. Et pourtant, à travers ma tentative de respirer, c'était un semblant de rire qui se faisait entendre. C'était tellement évident, il y avait toujours une explosion dans ce genre de cas, c'était tellement évident que ça se voyait à des kilomètres. C'était pour ça que j'étais parti au départ -en plus de m'amuser-, mais c'était sans compter de devoir rajouter une cible à tuer à ma liste. Aaah, en moins d'un an, ce type disparaîtrait de la surface de la planète Terre et il ne le savait même pas.
Je m'appuyais sur le sol avec le seul poignet encore intact que j'avais, riant seul face à l'incompétence de la sécurité qui était plus qu'évidente. Mais pourquoi le leur dire, ce n'était pas mon problème après tout. Maintenant, c'était le leur, alors je reprenais des forces sans bouger, calmement, en attendant la prochaine action de l'idiot sans cervelle à mes côtés. Et dire que je les ai prévenu plusieurs fois, c'était comme s'il y avait un espion à l'intérieur de leurs rangs. Ohohoh.~
Un sentiment d'effroi traversa Tsubasa alors qu'une pensée entêtante assaillait son esprit trop réaliste pour son propre bien : le malheureux était perdu. Cruelle et implacable, cette vérité emplissait son être d'une tristesse contre laquelle il ne pouvait pas opposer le moindre espoir. Son raisonnement logique lui avait rapidement permis d’identifier la fonction véritable de son client, à savoir bombe humaine. C’était une technique aussi basse et répugnante qu’efficace, au grand dam du samouraï. Une petite voix dans la tête de ce dernier lui dictait tout simplement de sortir son sabre et de retirer en vitesse le dispositif perfide, mais son bon sens lui laissait entendre qu'il n’avait pas les connaissances médicales nécessaires et que le pauvre homme n'y survivrait pas. Si seulement le Hunter avait un moyen de cibler la bombe et de l’extraire sans causer de dommages… Malheureusement, c’était impossible en l'état, et aucune solution ne semblait se dessiner si ce n’était un miracle. Soudain, Jérémiane se leva de son siège pour courir en direction d’un membre de la sécurité. Dans ses yeux, le Yamoshi ne perçut rien d'autre que de la peur, de la souffrance, et du désespoir. C’étaient autant de sentiments qui venaient corroborer l'échec indéniable du bretteur, celui-ci ne pouvant que fixer de façon impuissante son client se précipitant vers sa dernière chance. La scène n'en devint que plus douloureuse pour le Hunter lorsqu'il fut témoin de la mort subite et vaine de son protégé dans un flash de lumière au vacarme assourdissant. Dévoré par les flammes voraces nées de l’esprit profondément tordu d'un immonde détraqué, l'Errmann était une victime infortunée parmi tant d’autres. Il était sans doute parti au beau milieu de son agonie psychologique, et cela sans même s'en rendre compte. Le pire dans cette histoire ? Il n’avait pas quitté ce monde seul. Lui et les autres bombes humaines avaient emmené des dizaines de personnes dans la tombe, étant à leur insu les complices du crime sordide d'un Machiavel ne voyant en eux que des pions jetables. À quel fin ? Quel objectif valait-il donc une horreur pareille ? Et surtout, qui donc en était l’instigateur ?
« Je ne sais pas qui tu es, misérable, mais tu paieras ta lâcheté et ta cruauté. J'en fais le serment. »
Ces mots s’étaient extirpés des lèvres d'un Tsubasa à terre, bousculé au beau milieu de ses pensées noires par une foule paniquée cherchant à s’échapper de ce piège mortel qu’était devenue la salle de vente. D'un bond, le Hunter se releva et sortit de son dos le fourreau de son sabre qu'il plaça à sa ceinture avec un détachement terrifiant. En cet instant précis, seules la haine et la vengeance animaient le jeune homme. Il s’imaginait sans peine les divers supplices qu'il pourrait infliger à l’auteur de ces atrocités, mais quel que fusse le châtiment, cela lui semblait finalement trop doux. Puis, les mots de Rain arrivèrent à ses oreilles et il revint à lui, s’efforçant de chasser les idées noires pour se concentrer sur cette situation plus que critique. La perspective de venger ces pauvres gens pouvait paraître jouissive au rōnin, mais il ne devait pas pour autant perdre des yeux son humanité. Et puis, il avait mieux à faire pour l’instant qu’imaginer des punitions ou philosopher sur le bien-fondé de ses motivations, il y avait des gens en train de souffrir et son devoir était de les secourir !
« Je suis Rescue Hunter, je m’occupe des blessés ! » Hurla-t-il de toute ses forces à la sécurité. « Faites attention, ceci n’est vraisemblablement qu’une diversion ! »
Ayant donné des informations sommaires dans l’espoir d'éviter qu'on le prenne pour un ennemi, le samouraï tâcherait de scanner la salle à la recherche de blessés incapables de quitter les lieux. Il ne s’occuperait que de ceux ayant une chance de survie et il essaierait avant toute chose de les mettre à l’écart des flammes et dans des coins pouvant les protéger d’éventuelles chutes de débris. En effet, il jugeait qu'il ne pouvait pas se permettre de sortir les victimes une par une alors que les lieux pouvaient être assaillis à tout moment.Halloween
Lorsque l’explosion retentit, les sourcils d’Orgoth se froncèrent subitement. Qu’est ce qui était en train de se passer ? Quelqu’un aurait-il oser s’attaquer aux enchères. Si c’était bien une période difficile et donc plus propice à tenter une attaque de ce genre, oser se dresser contre la mafia était suicidaire. Cela faisait beaucoup trop de stupidité, surtout avec l’homme qui cracher son sang au sol, pour être une simple prise de risque. Il y avait des choses que le sbire ignorait et il ne pouvait pas juger efficacement la situation. Orgoth devait rejoindre les autres pour s’organiser et préparer la contre-offensive en suivant les instructions de Kaldar et des supérieures.
-Et toi… J’peux pas t’laisser ici. Il y avait une solution simple pour éviter que ce prisonnier ne leur fasse des soucis : lui péter les bras et les jambes pour le paralyser et l’embarquer en tant que bouclier humain. Ouai, c’était la chose la plus utile à faire de ce sac de chair d’après l’avis de la brute. Sans plus attendre, il fit appel à toute sa force pour essayer de briser littéralement les os des jambes et des bras d’Apollo avant de lui donner un coup de batte en plein visage pour… euh… Gratuitement en fait. Suite à cela, il porterait le prisonnier pour sortir de là, assurant sa prise sur la gorge du crétin qui rigolait presque en permanence comme un débile. Arrivant dans les coulisses, il observa le branle-bas de combat et se dirigea vers la scène pour découvrir le carnage dans la salle.
Brook Mercury
Le riche homme observait la débâcle en essayant de déduire qui pouvaient être les auteurs de cette attaque terroriste. En dépit de ce que son sourire fortement présent et ses paroles à Lutherford un peu plus tôt laissé entendre, il n’avait rien à voir avec ce malheureux événement, cependant il lui fallait décamper au plus vite pour éviter d’être davantage mêlé à ces histoires.
-Contactez le Centre de Recherche et prévenez-les. L’un des gardes du corps du PDG hocha la tête, mais n’eut pas l’occasion de lancer l’appel. La porte située non loin de là vola à travers les airs pour laisser apparaître la silhouette d’une personne qui respirait lourdement. Les mains de l’énergumène lâchèrent les autres gardes laissés en arrière par Mercury. D’un coup d’œil, le patron pu juger de leur état. Ils avaient tous été tués violemment et rapidement par ce vilain personnage qui se rapprochait de lui.
Kaldar Zvenom
-Seule l’Institution est suffisamment puissante pour oser s’en prendre ainsi à la Mafia. Alors dites-moi « monseigneur », le spectacle que vous avez organisez vous plait-il ? Mercury se savait en position délicate. Même si le chef de sa garde qui s’était interposé entre le criminel et son patron pouvait rivaliser avec ce lieutenant du frère de sa femme, le PDG serait compromis auprès de la pègre. Il lui fallait prouver son innocence et sa bonne volonté pour éviter le pire et ressortir du secteur vivant. Visiblement, tenter d’observer les enchères pour se préparer à la suite du conflit entre l’Institution et la pègre l’avait placé en bien mauvaise posture.
-Je n’y suis pour rien. C’est certainement la Pléiade Rebelle qui veulent en profiter pour jeter le discrédit sur l’Institution.
-Mon œil seigneur Mercury. Les tensions présentes à York Shin sont déjà suffisantes pour que nous nous affrontions et que nous nous affaiblissions mutuellement. Si l’Hydre désirait vous affaiblir, ils n’ont même pas besoin d’agir vu qu’on le fait pour eux. De plus, avec leurs idéaux de lutte contre l’injustice, je les vois mal utiliser des bombes humaines. Arrêtez donc de nier. J’ai déjà alerté mon supérieur. Bronx devrait être au courant d’ici peu. L’homme qui était presque assuré de devenir le prochain maire de York Shin City leva alors les mains en l’air pour provoquer le responsable de la sécurité.
-Et bien allez-y ! Arrêtez-moi. De toute façon, vous n’êtes pas habilité à mettre un terme à ma vie. Le Zvenom enrageait intérieurement face au sourire narquois de l’homme en face de lui qui avait totalement raison et qui pourrait certainement sortir vivant de son entrevue avec le parrain de la ville. Mercury était devenu bien trop important pour être exécuter pour l’instant. Cela aurait trop intensifier le conflit entre Bronx et sa sœur Brook Lyne et conduirait à une lutte au sein même de la mafia de York Shin qui permettrait à l’Institution de remporter le conflit. C’est alors que l’oreillette de Kaldar sortit ce dernier de ses pensées.
-Chef, il y a deux hélicoptères qui s’approchent du sommet du bâtiment ! Ce sont des modèles de l’Institution !
-À toutes les unités ! Préparez vous au combat !
Le responsable de la sécurité fit volte-face afin de retourner dans le couloir et se diriger le plus rapidement possible vers le sommet du bâtiment. Ces enflures avaient bien préparés leur coup.
Ascarvine Ylius Lutherford
Ascarvine avait littéralement volé jusqu’au fond de la scène lorsque l’explosion avait retentit. Revenant difficilement à lui, il observa horrifier le carnage. Qu’avait-on fait à sa fête ? Son magnifique spectacle avait été mis à sac par une attaque ? C’était horrible ! Comment osait-on s’en prendre ainsi aux traditionnelles enchères de York Shin City ! L’horreur céda ainsi bientôt sa place à la colère et se redressa derrière Rain venu le couvrir. Les autres personnes engagées pour le protéger agirent à la suite du Maniko qui s’était donc montré comme étant le plus réactif.
-Vite ! Il faut rejoindre la salle de coordination des opérations. Ainsi, le Lutherford suivrait Rain qui s’imposait là comme le référentielle des gardes du corps. La mission était clair : rejoindre les coulisses, puis les traverser dans la cohue général des artistes qui devaient assuré le spectacle afin d’atteindre la pièce servant aujourd’hui de réagie et où la crise devrait être prise en charge.
Tsubasa devrait s’occuper d’une vingtaine de blessés, regroupant à la fois des personnalités de marque, des gardes du corps et d’autres accompagnateurs. Il avait notamment le cas de Yunkartha Tharda, un Laya du Culte de Bodhiisahttarma qui officiait à Rutheni, ville très importante de l’histoire de l’Empire Soviaskev, à traiter étant donné que le religieux avait perdu un bras dans la déflagration. Un cas difficile à traiter qui pourrait occuper le Rescue Hunter durant suffisamment de temps pour que la situation évolue encore quelque peu. Or sauver ainsi des personnalités pourrait lui permettre d’obtenir de la reconnaissance de certaines d’entre elles et par conséquent des opportunités. Ainsi Yunkartha serait prêt à proposer à Tsubasa de le conduire en lieu sûr contre quelques contrats intéressants à Rutheni. S’étant manifesté en premier, le rônin pourrait voir que deux autres personnes viendraient lui apporter de l’aider et se fierait à lui pour l’organisation de la prise en charge des blessés en attendant que les unités de secours présentent en coulisse atteignent le public pour prendre en charge les personnalités importantes du monde mafieux.
Groupe 1
Citation :
Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Bien qu'ayant assez peu d'expérience en la matière, n'étant arrivé au sein de la mafia que depuis peu de temps, Rain savait que la situation à laquelle il faisait face sortait de l'ordinaire, même pour les anciens. Les corps sans vie gisaient dans des positions grotesques tandis que quelques secouristes tentaient désespérément de soigner les blessés pouvant encore être sauvés. Un Rescue Hunter se trouvait déjà sur place par un heureux hasard et assurait les premiers soins de quelques personnes mais la tâche était immense pour un seul homme. Ce dernier hurla qu'il ne s'agissait probablement que d'une diversion se qui ne fit que conforter Rain dans son idée première. La véritable attaque n'avait pas encore eu lieu et ils devaient se préparer au pire. Des gens capables d'un tel carnage juste pour détourner l'attention.... Jusqu'où pourraient -ils aller pour atteindre leur véritable objectif ? Il fallait évacuer le bâtiment au plus vite, ils seraient parfaitement capable de faire s'écrouler l'immeuble entier... Il se tourna vers Lutherford.
-Monsieur ! On d'vrait faire évacuer tous les civils, j'sais pas qui attaque mais il a pas fini, c'est sûr et j'ose pas imaginer la prochaine vague.
Mais Lutherford semblait avoir une autre idée en tête et voulait absolument rejoindre la salle de coordination des opérations. C'est là bas qu'ils pourraient retrouver toutes les personnalités assurant la défense et la gestion de la soirée. Effectivement, e maître de cérémonie devait absolument s'y rendre pour donner des directives. Mais Rain savait qu'il devait avant tout obéir aux ordres directs. Il attrapa l'homme au chapeau par la manche et le plaça derrière lui avant de se mettre à courir vers les coulisses. Les autres gardes du corps se placèrent sur les côtés et derrière l'homme important pour lui assurer une sécurité rapprochée. Derrière la scène, de nombreux homes et de nombreuses femmes se cachaient, visiblement terrifiés par la situation. Bien qu'ayant été à l'abri des explosions, ils n'étaient pas du tout préparé à ce genre de scènes. Rain se fraya un chemin en poussant sans ménagement ceux qui se trouvaient sur sa route tout en leur hurlant de foutre le camp.
-Barrez-vous ! Evacuez tous le plus vite possible ! L'attaque n'est pas terminée ! Vous allez faire que gêner !
Après quelques secondes, les acteurs et artistes se mirent enfin en mouvement et se ruèrent en direction des sorties de secours, créant un mouvement de foule que le jeune Hunter n'avait pas vu venir. Certains comédiens se jetaient littéralement sur eux dans l'espoir d'être protégés par le corps armés mais Rain n'avait pas de temps à perdre et les repoussait, parfois avec violence dans sa hâte. Il tendit le bras et plaqua Lutherford contre le mur pour laisser le flot humain passer. C'était surréaliste. On aurait cru qu'un wagon de métro passait à quelques centimètres d'eux.
Une fois le plus gros des troupes partis, ils reprirent leur route plus facilement et arrivèrent assez rapidement devant la porte de la salle des opérations. Rain fit un signe de la main pour qu'Ascarvine et les gardes s'arrêtent. Il entrouvrit la porte et y jeta un œil afin de s'assurer qu'aune mauvaise surprise ne les y attendaient. Après tout, dans une telle attaque, les assaillants pouvaient très bien avoir pris le contrôle de la salle des opérations. Si telle était le cas, il se tenait prêt à se battre. Si rien n'était à signaler, il laisserait le maître de cérémonie pénétrer en s'écartant d'un pas respectueux.
La sueur au front et les yeux rivés sur l’une des malheureuses victimes de cette attaque ignoble, Tsubasa accomplissait son devoir de Rescue Hunter avec le plus grand sérieux possible. Il n’avait pas prévu de se retrouver dans une situation pareille ce matin-là, et il n’avait donc pas pensé le moins du monde à ramener son habituelle trousse de secours à l’événement. Il devait sans doute y avoir du matériel médical quelque part dans les parages, mais il ne pouvait pas se permettre de déserter son poste pour aller le chercher à l’aveuglette. Des gens étaient en train de mourir, le temps leur était compté et cela ne les avancerait à rien de recevoir des soins plus poussés s’ils étaient réduits à l’état de cadavres fumants entre temps. Le Yamoshi était donc plus enclin à les tirer hors des flammes et à tenter de stabiliser leur état avant de chercher à aller plus loin. Heureusement, il avait été rejoint dans son travail par deux hommes dont l’identité lui importait peu : toute aide était la bienvenue vu la situation critique dans laquelle ils se trouvaient. Alors qu’il arrachait ses manches pour faire un garrot et stopper l’hémorragie d’un des malheureux, il décida de donner quelques consignes aux nouveaux arrivants. Après tout, ces derniers n’avaient peut-être pas beaucoup d’expérience dans le domaine, les bons samaritains n’étaient pas tous versés dans le secourisme.
« Éloignez les blessés des flammes et tâchez de les mettre à couvert si possible, il risque d’y avoir des affrontements prochainement et ce serait dramatique que les victimes reçoivent des balles perdues ! N’hésitez pas à déchirer des bouts de tissu pour faire des bandages et des garrots en cas de saignements importants ! Surtout, priorisez les personnalités, leurs gardes du corps sont endurcis et devraient tenir un petit peu plus longtemps ! Notre boulot se résume à stabiliser l’état des blessés en attendant les secours, et s’ils ne se pointent pas, on avisera ! »
Il ne restait plus qu’à espérer que des gens plus compétents et mieux équipés qu’eux arriveraient bientôt sur la scène. Malgré tous leurs efforts, les blessés ne pourraient pas tenir éternellement sans un soutien médical décent, à fortiori si les choses s’envenimaient comme le pensait le bretteur. Tandis qu’il s’attelait sur un autre cas critique, il fut apostrophé par la victime encore consciente. Le pauvre hère, dont le bras avait visiblement été emporté par une des explosions, demandait à être emmené en lieu sûr et promettait peu ou prou monts et merveilles en échange. Même si le culte de Bodhisahttarma était assez répandu au Jappon, le fils de yakuza ne disposait que d’informations très limitées sur celui-ci, il fallait dire que sa famille n’était pas très religieuse. De plus, il n’était pas quelqu’un de très vénal, les contrats ne l’intéressaient pas autant que le Hunter moyen, même s’il ne crachait évidemment pas sur du travail quand celui-ci se présentait. En clair, il n’avait en théorie aucune raison de prioriser le laya sur un autre. Pourtant, il décida d’accéder à la requête de Yunkharta pour trois raisons. La première et la plus évidente, son état était l’un des plus critiques, il avait besoin d’un suivi médical dans les plus brefs délais. Deuxièmement, entrer dans les bonnes grâces du culte pourrait faciliter ses recherches personnelles. Cela ne l’étonnerait absolument pas si un exorciste se cachait parmi tous les adeptes du Bodhisah, et si c’était effectivement le cas, il aurait alors rempli 50% des conditions nécessaires à la guérison de sa sœur. Finalement, comment pourrait-il dire non à un appel à l’aide, hein ? C’était impensable pour tout Rescue Hunter respectable, à fortiori quand l’appel en question lui était destiné personnellement ! Bien entendu, il brûlait d’envie de rester pour accueillir comme il se devait l’instigateur de ce chaos, mais son désir de vengeance attendrait un peu. Et puis, avec un peu de chance, il serait de retour assez tôt pour prendre par surprise les ennemis et leur mettre des bâtons dans les roues.
« Il faut que je m’occupe de cet homme, je reviens aussi vite que possible ! Restez vigilants ! »
Rain avait raison sur le fait que cela n’était pas finit, mais pour justement éviter que les dégâts soient trop importants il était nécessaire de prendre la situation en main et engager la riposte. Les gardes du corps du maître de Cérémonie s’exécutèrent donc et celui qui s’était jusque là montrer le plus efficace déchaîna une cohue. Si ses intentions étaient bonnes, le jeune mafieux remarqua bien vite que cela complexifiait les déplacements et ralentissait donc le petit groupe. Lutherford grommela et lâcha quelques injures à une personne qui l’avait bousculé avant que Maniko ne plaque le riche homme contre le mur. Ascarvine ponctua le tout d’un regard noir en direction de Rain même si le mouvement qu’il venait de faire protéger l’influent personnage des dangers de ce raz de marée humain. Malgré tout, une fois l’effervescence passé, la petite troupe pu atteindre la salle de coordination des opérations en se frayant de force un chemin. Par prévoyance, le Maniko vérifia l’intérieur de la pièce et put découvrir que les lieux étaient encore sous le contrôle des sbires du Bronx. Sans plus attendre, Lutherford se dirigea vers un homme assis devant une multitude d’écran qui alternaient entre les différentes caméras disposées dans le bâtiment afin de l’interroger et avoir toutes les cartes en main.
-Quels sont les dernières nouvelles ?
-Nous avons ordonné d’entamer le transfert des lots destinés à être vendus aux enchères. Nous avons également été informer que deux hélicoptères de l’Institution arrivent aux sommets du bâtiment comme vous pouvez le voir sur cet écran. Kaldar a ordonné à tout le monde de se tenir prêt au combat. Il est en ce moment même en train de rassembler des hommes tout en montant vers les étages supérieurs afin d’aller confronter les troupes qui vont débarquer.
-Les salops… Foutu Mercury ! Il semble clair qu’il lui faut des bons combattants si nous faisons face à une troupe d’intervention spécial… Néanmoins, une autre attaque par le bas peut encore avoir lieu. Rain pourrait suivre la discussion sans y prendre part, mais il était clair que les hommes de main présents avaient trois affectation possible pendant que l’équipe d’organisation demeurerait là à gérer la situation et la stratégie de défense et de contre-attaque. Les trois options étaient : rejoindre Kaldar pour lutter en première ligne sur le toit, rejoindre l’équipe de transfert des lots et préparer la défense du rez-de-chaussée contre une hypothétique autre attaque terrestre. Ayant quand même bien tiré son épingle du jeu jusque-là, le jeune homme pourrait tenter d’imposer son propre choix en prenant la parole avant que Lutherford ne choisisse pour lui et les autres.
Yunkartha Tharda
Tsubasa répondit positivement à la demande du vieillard qui afficha alors un sourire éblouissant… en tout cas c’est ce qu’il tenta de faire en dépit des grimacements que la douleur lui faisait faire. Aider par le Rescue Hunter, le Laya se redressa tant bien que mal, soutenu en partie par son nouvel ami, et avança en direction de l’entrée. L’esprit embrumé par la souffrance, il chercha ses mots qu’il finit par trouver quand les deux hommes atteignirent la porte.
-Merci infiniment… Je vous suis très reconnaissant. Vous ne le regretterez pas. En choisissant ainsi le prêtre, le Yamoshi sacrifiait sans le savoir plusieurs vies en échange d’une dette que Yunkharta honorerait. En effet, si on pouvait douter de la moralité de ce religieux qui participait à une vente aux enchères de la Mafia et était par conséquent lié à elle, le Tharda était un homme de parole. Quand il promettait quelque chose à un de ses collaborateurs du monde l’ombre en échange d’un service, il tenait toujours parole. Ainsi, arrivés dans le hall d’entrée où le flot des fuyards atteignait son apogée suite aux départs de tout le personnel des coulisses suite à l’intervention de Rain, le Tharda pointa du doigt un bâtiment que l’on apercevait à plusieurs dizaines de mètres de là dans la même rue. Il s’agissait de l’immeuble d’une entreprise directement lié à la pègre qui disposait d’un abri sous-terrain secret. En effet, les pontes du monde de l’ombre avaient pris des précautions pour pouvoir se mettre en lieu sûr si jamais les ventes aux enchères connaissaient un destin tragique. Les événements d’aujourd’hui montraient à quel point cela valait le coup d’être prévoyant. Pour terminer sa mission, le Yamoshi devait donc déposer Yunkharta là-bas où différente personnalité assez importante ayant connaissances de ces différentes cachettes éparpillées dans les quartiers commençaient déjà à s’entasser. Le temps de revenir jusqu’à la salle, il devrait constater le décès de trois victimes. Néanmoins, s’il abandonnait le prêtre en cours de route, il aurait peut-être le moyen de réduire la casse en fonction du temps qu’il prenait à se décider.
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Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Rien à signaler, la salle était toujours sous le contrôle de la famille et il n'y avait aucun danger à l'horizon. D'un geste, il s'écarta pour laisser entrer son protégé qui semblait sur le point de faire une véritable crise de nerf. Celui-ci ne perdit pas un instant et se dirigea vers les écrans de surveillance. La situation semblait partir totalement en vrille, malgré les nombreuses protections qui avaient été mises en place. De toute évidence, personne n'avait envisagé une attaque d'une telle envergure.
Le rez de chaussée était en flamme et en proie à toute nouvelle vague d'assaut, les lots des enchères devaient être transférés de toute urgence avant que les attaquants ne parviennent à s'en emparer et des hélicoptères étaient en train de débarquer sur le toit. C'était la panique. Rain entendit que ceux qui débarquaient étaient de l'Institution. C'était surprenant. Etaient-ils vraiment les auteurs de l'attaque? Difficile de penser à une coïncidence avec un tel timing. Kaldar était en train de se préparer à les repousser avec ses hommes.
Kaldar... C'était le moment où jamais de se faire bien voir aux yeux d'un home un peu plus haut gradé que son chef de section. S'il voulait pouvoir un jour monter dans la hiérarchie, c'était dans ce genre de moments qu'il fallait briller. Il éleva la voix, interrompant un moment le Lutherford.
-M'sieur! 'xcusez moi d'vous d'mander pardon mais j'aimerais aller aider m'sieur Kaldar si c'est possible! J'sais m'battre, vous l'regretterez pas! Juré! Et tant qu'on sait pas c'qui va arriver en bas, autant que j'serve à que'que chose là où on est sûrs d'avoir un ennemi.
Il ne savait pas si un simple garde comme lui pouvait influer sur son affectation, si son avis avait la moindre valeur aux yeux des grands pontes de ce monde.
À peine de retour sur le lieu de l’attaque, Tsubasa dut faire face aux conséquences de son choix : plusieurs victimes avaient perdu la vie durant son absence. Bien sûr, il aurait pu choisir de s’en vouloir et de faire une fixette sur les morts imputables à sa décision. Cependant, le Hunter décida de ne pas le faire pour une bonne raison : ressasser le passé ne le mènerait nulle part, à fortiori quand d'autres vies étaient actuellement en jeu. Fut un temps où il aurait réagi bien différemment, mais l’expérience accumulée au cours de son voyage et de sa jeune carrière de secouriste lui avait inculqué que Nen ou pas, il restait un être humain comme un autre au fond de lui. L’homme étant par définition faillible, nul ne pouvait sauver tout le monde. Parfois, il était même nécessaire de faire des sacrifices pour le bien du plus grand nombre. Aussi, le samouraï se remit au travail dès que possible avec son sérieux habituel.
« Je suis de retour ! Tenez bon, les secours finiront bien par arriver ! »
Lutherford grogna entre ses dents lorsque Rain osa se manifester pour tenter de définir par lui-même sa propre affectation et prit une dizaine de seconde pour réfléchir. Néanmoins, ce dernier c'était montré assez réactif jusqu'à présent et clairement à la hauteur du service d'ordre qu'on pouvait attendre dans un tel événement. Il serait indubitablement utile, mais est ce que ce front ci était celui auquel il devait vraiment être affecté alors que les troupes du lieutenant avait déjà commencer leur ascension vers le sommet pour rejoindre les quelques unités devant surveiller les bureaux. Son argument sur le fait que les sbires utiles devaient allaient là où il y avait de l’action en attendant que le reste se présente ne semblait pas vraiment convaincre l’organisateur qui justement se devait d’assurer la défense de la meilleure façon possible. Dépêcher tous les meilleurs éléments en haut impliquait de laisser le bas sans défense solide et aurait amener une unité suffisamment expérimentée à effectuer purement et simplement une percée jusqu’à la salle de gestion des opérations et remporter la victoire. Il réfléchissait à comment s’organiser, lançant un coup d’œil sur les écrans afin de bien juger la situation.
-Bien vas-y, mais tu y iras seul. Vous autres, occupez-vous de boucler le périmètre autour du rez-de-chaussée. Je vais contacter Orgoth au sujet des lots des enchères et le reste de la sécurité qui se trouve à cette étage sera partagé entre Orgoth et Dunkley. Bien sûr, Ascarvine détaillait l’ensemble de la stratégie qui devait être appliqué sur le moment, mais il valait mieux que Rain s’éclipse dès l’obtention de son affectation s’il ne voulait pas se faire remonter les bretelles. Le temps était compté et ne devait pas être gaspillé. S’il voulait tant rejoindre l’officier mafieux et ses hommes, il valait mieux qu’il y aille au triple galop et monte les marches des escaliers deux par deux ou trois par trois.
Kaldar Zvenom
Le Zvenom montaient les étages en quatrième vitesse tandis qu'il entendait dans son oreillette les premiers coups de feu avoir lieu. Cela voulait clairement dire que les unités de surveillance qui s'était regroupé faisaient face aux forces d'interventions qui avaient donc atterrir et quitter leurs hélicoptères.
-Ils portent des uniformes de l'Institution ! Il y en a même un des Forces Spéciales ! L'information que l'un des hommes de main parvint à donner avant de s'écrouler sur le sol ne fit que confirmer les pensées de Kaldar. Seul l'Institution avait de quoi assurer les conséquences d'une telle attaque contre la pègre. Pourtant cela lui semblait étrange qu'ils aillent jusqu'à clairement montrer leur appartenance à la superpuissance mondiale. Pensaient-ils vraiment leur supériorité si énorme ? Cela semblait étrange quand même. Kaldar jeta un coup d’œil sur le numéro de l'étage : 31, encore une bonne trentaine pour arriver au sommet du bâtiments.
___________
Alors que le Yamoshi revenait soutenir les secouristes improvisés, des sbires de la Mafia entrèrent dans la salle pour couper le trajet entre les coulisses et l’entrée du bâtiment. La situation était tellement préoccupante qu’ils transmettaient des instructions aux quelques camarades qui se trouvaient sur le chemin.
-Ils attaquent par le toit ! Kaldar est déjà en chemin pour s’occuper d’eux.
-Nous devons nous répartir autour du rez-de-chaussée en prévision d’un assaut terrestre supplémentaire.
-Il y en a aussi qui doivent escorter les lots de la vente !
-Division nous en trois pour surveiller l’avant du bâtiment pendant que vous deux vous partez à la sortie des artistes par où devrait être emmener la marchandise. L’une des deux personnes aidant Tsubasa s’approcha du Rescue Hunter pour lui faire part de quelques interrogations suite à l’écoute de cette conversation.
-Vous ne trouvez pas ça étrange vous ? Pourquoi ravager le bas du bâtiment si c’est pour agir après et au sommet à l’opposée alors qu’ils auraient pu profiter du chaos de l’explosion pour exterminer les personnes présente au rez-de-chaussée ? Vu que je m’y connais dans toutes ces histoires de stratégies militaires, je ne sais pas si c’est vraiment étrange ou si c’est juste moi que ce n’est pas du tout mon domaine. Vous en pensez quoi vous ?
Groupe 1
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Ordre de réponse à titre indicatif : Rain - Apollo - Tsubasa Apollo sera exclu au tour suivant s'il ne se manifeste plus d'ici là. Vous disposez de 72h pour répondre. Écoulé ce délai, votre tour sera automatiquement passé. Vous disposez d'un délai de 24h additionnelles exceptionnellement, que vous pouvez utiliser au besoin afin d'étendre votre tour.
Il y eu un moment de flottement après la demande inattendue de Rain. Il était inhabituelle qu'un simple sbire se permettent de donner son avis sur son affectation. Mais après tout, Rain n'avait pas dé réelles affinité pour la mafia, celle-ci n'était qu'un moyen de parvenir à ses fins. Il n'avait pas d'intérêt à les aider à repousser la vague ou protéger le bâtiment. Lui ce qu'il voulait à tout prix, c'était monter dans la hiérarchie pour avoir accès aux informations les plus protégées et pour ce faire, il fallait absolument se faire bien voir auprès des plus gros pontes de l'organisation. Il lâcha discrètement un soupir de soulagement lorsqu'il entendit sa requête lui être finalement accordée. Il craignait vraiment de devoir rester dans une salle vide à attendre des adversaires qui ne viendraient peut-être jamais. Après tout, le but de l'explosion était peut-être justement de mobiliser toutes les troupes au rez-de-chaussée pour laisser le champ libre aux troupes qui débarquaient par le toit.
Sans perdre un instant, Rain se rua vers les escaliers et se mit à grimper les marches trois par trois. Comparé à tout ce qu'il avait du subir pour passer son examen Hunter, monter un escalier, aussi long soit-il, ne représentait pas une difficulté majeure. Tandis qu'il grimpait les étages, il sentait le sang bouillir à ses tempes. Il ignorait toujours qui attaquait le bâtiment mais peu lui importait. Pour oser s'en prendre à la Mafia et espérer s'en sortir, il fallait que ces personnes disposent d'une force de frappe conséquente et de relations diplomatiques très puissantes. Seule l'Institution lui vint à l'esprit sur le moment. Mais il savait qu'il était loin de connaître toutes les méandres des magouilles politiques internationales. Il pouvait aussi bien s'agir d'un groupes de cambrioleurs de grandes envergures.
Après quelques minutes, il finit par entendre des bruits de pas précipités au dessus de lui. Enfin, il commençait à les rattraper. L'immeuble était vraiment haut et son endurance lui permettait de monter plus vite que les simples gardes de la mafia.
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